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Le Chemin vers l'Etre - Etat d'Être Etat d'Âme
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3 avril 2010

Beaux souvenirs

Tamil_Nadu_janv_f_v_2009_200 (tamil nadu)

Hier soir Thalassa était en Inde du sud. Alors forcément j’ai regardé car c’est là au Kerala qu’ont eu lieu mes retrouvailles avec cette terre il y a trois ans. J’ai déjà dû l’écrire mais j’avais l’impression d’être tellement nourrie par cette énergie indienne qui m’avait poussée tout naturellement à prendre des cours de yoga dès que j’ai quitté les cours de danse et papa-maman. Jamais eu envie ni besoin d’y aller alors qu’il était de bon ton et qu’il pouvait même sembler étrange de ne pas aller travailler son yoga là-bas avec un guru quand on était censé l’enseigner.

J’ai retrouvé dans ce reportage tout ce que nous avions vécu dans cette région sublime du sud-ouest de l’Inde. Le paradis sur terre. Des pachas sur ces houseboats glissant doucement sur les backwaters. L’harmonie totale avec la nature (même si depuis nous avons vu un autre reportage montrant les dégâts sur l’environnement provoqués par ces bateaux…). Dès notre arrivée à Fort Cochin, un dépaysement total en même temps qu’une facilité à être là tout simplement. Des gens toujours agréables, des femmes magnifiques, et des costumes, des sourires, des senteurs de nature, d’encens … Une nature luxuriante qui nourrit de façon simple et saine (même si un peu trop épicée à mon goût), et les chants provenant des temples, quand tout est calme, que la nuit tombe, troublée seulement par les moustiques (merci Odomos ! à acheter d’urgence dès que vous arrivez), là, on ne peut être que dans l’instant. Là on fait l’expérience de la plénitude, de la paix de l’âme.  Pas besoin de guru, de technique, simplement ressentir l’atmosphère, vivre le moment présent en toute simplicité, cette simplicité s’installant d’elle-même dans le silence juste empli des sons  provenant des temples voisins et de la nature et la douceur de l’air parfumé. Tout là-bas semble parfait pour que vous soyez heureux.

Mais évidemment ce reportage montre aussi d’autres aspects moins harmonieux. Et j’ai le souvenir d’une jeune fille de 17 ans heureuse d’avoir la chance de travailler dans ce très bel hôtel de bord de mer, toujours souriante qui trouvait toutes les occasions pour me parler, me questionner pour progresser en anglais, découvrir la vie ailleurs, et qui pleurait car elle ne voyait plus son père depuis deux ans qu’il était parti à Dubai où il travaillait jour et nuit comme chauffeur de taxi pour envoyer de l’argent à sa famille et qui ne pouvait pas s‘offrir un voyage de retour…

Notre voyage, nous avons pris le temps comme d’habitude de le vivre sans programme, nous arrêtant là où cela nous convenait, c’est pour ça que, bien que passant près de l’ashram d’Amma, j’ai voulu y faire un saut, mais je ne m’y sentais pas à ma place et mon chéri encore moins car les gurus, même s’il en a côtoyé d’aussi connus que Krishnamurti à une époque où je lisais ses livres, ce n’est pas du tout son truc. Normal puisqu’il connait… et même chose pour moi mais j’ai quand même besoin d’aller voir. Me tester peut-être, ou curieuse…

J’avais fait des photos magnifiques. Pas difficile quand le décor est superbe. Toutes disparues… Lâcher-prise. Expérience de lâcher prise plus intéressante que celle que j’aurais dû vivre avec un massage ayurvédique plein d’huile. Pas aimé cette sensation de glisser comme une savonnette, collante en plus. Me demande pourquoi les gens aiment tant.

Et en ce qui concerne les sâdhus, ma rencontre fortuite avec un de ces personnages très typiques m’a permis de constater qu’ils ne sont pas si détachés que ça des tentations de ce bas monde…

Comme quoi ça sert à se désillusionner les voyages, les rencontres en nous permettant à chaque fois de nous relier de plus en plus à nous-mêmes, à notre être profond, grâce à ce nettoyage de nos illusions bâties sur nos mémoires d’autres temps tout comme ils dynamisent nos énergies créatrices enfouies.

Et je nous revois aussi marcher tous les deux sur cette plage infinie et presque déserte de Varkala où les familles venaient en taxi ou entassées dans un rickshaw faire leur puja le matin ou le soir, spectacle coloré et plein de dévotion dans la tradition hindouiste avec les offrandes confiées à la mer.

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