Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Chemin vers l'Etre - Etat d'Être Etat d'Âme
Publicité
Archives
Le Chemin vers l'Etre - Etat d'Être Etat d'Âme
Le Chemin vers l'Etre - Etat d'Être Etat d'Âme
10 avril 2010

Vivre est un voyage (3): Pause

f_vrier_2010_020

On dit souvent « qui veut voyager loin ménage sa monture ». Mais c’est une sagesse que l’on a tous tendance à oublier, pas vrai ? Donc c’est comme si « on » m’avait mise sur OFF d’un coup, sans prévenir. J’allais sortir mardi matin et je me suis sentie arrêtée, sans préavis. Obligée de me coucher, mal au ventre, courbatures, chaud-froid, douleurs dans toutes mes cellules, HS. Tout coupé : livres, téléphone, ordi, télévision, radio. Rien sauf repos sous la couette. Impossible de manger quoique ce soit, aucune envie d’ailleurs, sauf eau, infusion (heureusement que les thermos existent). Comme cet état ne m’était pas inconnu, je me suis dit « c’est sûrement pour mon bien, patiente, tu dois être en train de continuer ton nettoyage de printemps - j’avais déjà fait du propre dans l’appartement le lundi, fleuri la terrasse et fait un rêve dans la nuit précédente où je vidais un lieu où j’avais des souvenirs douloureux (j’imagine que vous voyez le rapport…). Donc ça ne m’a pas surprise plus que ça de devoir remonter me coucher … et attendre … le lendemain un peu mieux. « On » me remettait sur ON quand je devais être utile (pour le Plan Divin) et immédiatement après OFF à nouveau. Déjà quatre jours comme ça … Facile de faire un régime dans ces conditions, aucun mérite, y en a qui pense déjà la veinarde …

J’ai quand même pu ces deux derniers jours être juste dans le bon mouvement pour écrire aux gens de l’immeuble, moi qui ne voulais jamais d’histoires, que j’aimerais bien ne plus vivre au-dessus d’un dépotoir et qu’il fallait qu’on réorganise ensemble le bazar dans l’espace commun, passé un petit moment avec ma voisine qui m’a téléphoné super contente de ma proposition et qui m’a chouchoutée avec des infusions de plantes de chez elle qu’elle avait fait macérer (elle m’en a même donné pour que j’en refasse). Hier elle guettait les bruits de ma présence debout ici parce qu’elle avait pensé elle-aussi (avec sa culture africaine hyper-catho  car elle a VRAIMENT VU Jésus là-bas il y a une quinzaine d’années et vit complètement en cohérence avec sa foi. Elle est tout le temps avec Lui. On s’adore et on rit bien ensemble tellement elle a cette joie liée à sa foi en elle) que mon retrait était lié à cette période de Pâques. Elle me l’a fait sous forme de parabole. Moi je l’admire !

Et le troisième jour j’ai pu lire, et pas n’importe quel livre ! Là c’est drôle parce que mardi, avant de m’éteindre, j’avais pensé que le N°3 serait « les livres ». Donc ce sera le N°4, peut-être. Je vous dis juste que j’avais depuis longtemps en tête le nom de Yasmina Khadra et je suis tombée, à la très belle bibliothèque que nous avons la chance d‘avoir en un coup de vélo ou même à pied, sur « L’Olympe des Infortunes » … Sublimissime !… J’y étais sur cette décharge, avec eux, je les entendais tous, comme si je les avais tous connus, comme s’ils faisaient tous partie de moi ces marginaux, plein de naïveté, de  violence, de poésie, de solidarité, d’amour aussi (mais …), dans leur solitude, leurs mirages, leurs illusions, leurs secrets, leurs mensonges dévoilés par un mystérieux personnage qui leur -qui nous - dit qui ils sont, vraiment, et qui il est lui qui sait tout sur eux, mais …

avril_2010_018 

J’étais tellement bien avec eux (en vrai ce serait impossible car si je peux accepter un certain inconfort, le manque d’hygiène sûrement pas !), me laissant (n’oublions pas que j’étais dans une énergie spéciale) éprouver ce que je vivais à travers leurs expériences, que je retardais le moment d’en sortir, d'arriver à la fin de ce livre qui me semblait être la fin, j'ose à peine dire, de ma vie. Comme eux, qu’est-ce qui va arriver, qu’est-ce que je vais devenir, après, si je prends le risque de sortir… Je lisais par petits bouts car la fatigue ne me permettait pas de lire très longtemps avec, entre deux, des moments de somnolence, de rêves où j’avais la sensation de prolonger ma lecture. Là encore des rêves très intéressants.

Et je me disais qu’il ne pouvait pas se faire que Yasmina Khadra n’ait pas rencontré Maitreya. Pour écrire sur la vie de cette façon si profondément humaine, pleine d’humanisme et aussi, ce qui rend cette lecture si réjouissante, avec tellement d’humour, il doit être un initié, pas possible autrement tellement c’est fort, ça parle au cœur, ça parle même directement à l’âme …

Quelques extraits :

(C’est le personnage de Junior que j’adore, qui me fait rire toute seule, qui m’émeut , si plein de bon sens dans sa naïveté, qui parle avec son « protecteur »):

« Tu réagirais comment si t’étais le bon Dieu ? Parce que lui, il bouge pas le p’tit doigt. Il laisse les choses s’envenimer, et quand ça merde grave, il fait celui qui n’est pas là. Alors, les méchants en profitent pour écraser les innocents, et les innocents, ils font pitié et personne ne compatit  (…) m’est avis qu’il a claqué la porte depuis de lustres (…) ben, il veut plus entendre parler de nos foutaises. Sûr qu’il pensait que les gens étaient moins crétins avant de s’apercevoir que c’est pas le cas. Il a envoyé pas mal de prophètes, pas mal de miracles, et pas mal de bouquins pour que les gens s’éveillent à eux-mêmes. Résultat, c’est comme s’il prêchait dans le désert. Forcément, il jette l’éponge.

- Pourtant, y en a beaucoup qui prient et qui restent honnêtes.

- Justement, y a trop de croyants qui le font chier. Les musulmans, le chrétiens, les juifs, et des tas d’énergumènes qui, au moindre pépin, se l’accaparent et refusent de le lâcher. Si on le charge tout le temps, il finit par péter un câble. Il a dû péter un câble, le bon Dieu, et il s’est retier sur une planète inconnue pour s’offrir une cure.

-Je le croyais plus coriace.

-Seule la bêtise est increvable Junior. (…) »

Vous avez là une petite idée de l’esprit de ce livre qui nous invite à chaque ligne à une réflexion philosophique, mine de rien.

Ah ! il faut aussi que je vous écrive celui-ci :

« Je m’appelle Ben Adam, l’homme éternel. J’ai connu tous les âges, tous les royaumes, les siècles d’or et ceux de la décadence. Je fus troglodyte en faction à l’entrée de la caverne, un os de monstre en guise de sceptre ; chasseur de mammouth au fin fond des glaces  (etc, etc…) »

Tout à fait ce que je pense que chacun porte en soi, dans ses mémoires d’autres temps. Du coup je me sentais moins seule dans ce que certains considèrent comme des délires.

Je ne vous raconte pas la fin qui n’est pas celle que mon idéalisation du monde aurait aimée mais c’est la vie …

Donc, je n’ai pas mangé, ou très peu, de nourriture calorique pendant ces trois-quatre jours mais elle a largement été compensée par une nourriture spirituelle notamment avec ce livre ainsi que d’autres prises de conscience par des rêves (ce sera aussi le thème d’un article) qui me permettent de continuer le voyage, sur mon chemin de vie.

Et pour vous ? Avez-vous vécu aussi des moments intéressants durant cette période pour votre évolution ?

Publicité
Publicité
Commentaires
Publicité