Vivre est un voyage (7) : Avancée en sous-sol

Parfois on a l’impression qu’il ne se passe rien en surface. Rien de visible. Je connais bien ça : jamais personne (j’exagère à peine) ne me vois, en tout cas ne s’intéresse à moi, qui je suis, ce que je fais, ce qui m’intéresse. Je ne tiens rigueur à personne (et si je suis un peu honnête avec moi-même, je dirais que souvent ça m’arrange) car c’est dû à la façon dont je me traduis certainement, à ce que les gens ressentent de moi même si je suis tout à fait sociable, aimable, c’est juste un constat que je fais ( presque) à chaque fois que je rencontre des gens, notamment dans des milieux qui ne m’ont pas « choisie » (il y aurait d’ailleurs beaucoup à dire sur les « relations »).

Donc en ce moment vous me voyez peu sur le blog. Comme je l’ai écrit sur le précédent message, c’est l’évolution de la chrysalide qu’il me semble vivre depuis quelques semaines et si j’en remets une couche aujourd’hui c’est que je vois les géraniums que j’ai plantés dans les jardinières il y a aussi quelques semaines qui m’ont rappelé que lorsque je les ai sortis de leur godets, ils n’avaient aucune racine, juste quelque misérable embrouillamini de fils secs ! et pourtant ils avaient des fleurs !.......... et bien pour moi ce constat-là symbolise la vie, le monde dans lequel nous vivons : dans l’apparence. Ça, ils étaient beaux, ils avaient mis leurs belles couleurs dont j’avais besoin pour dynamiser la terrasse. Et ils montraient leur potentiel ... Mais rien dessous. Maintenant patience, arroser- la pluie heureusement y contribue-, et laisser faire le travail en sous-sol pour que les fleurs et les feuilles se développent et prospèrent lorsque l’enracinement sera réellement réalisé.

Donc les amis, nous aussi travaillons à cet enracinement, laissons nos racines bien s’installer dans la terre. Alors nous pourrons grandir et être beaux et améliorer l’environnement dans lequel nous sommes. Bien sûr il y aura toujours des gens qui ne nous verront pas, c’est comme les fleurs, il y en a qui ne les voient pas surtout quand elles sont modestes (au fait vous avez déjà goûté une violette ? Quel parfum délicat au bout de la langue !), mais ce n’est pas grave, car on est toujours à notre juste place, même si on n’en a pas l’impression.

A bientôt !