Rêve Evolution Papillon-Mélanie(*)

(*) J'ai changé le prénom

C'est la quatrième fois depuis cet été que je rencontre Mélanie qui vient de rompre son contrat de travail et se retrouve donc depuis le début de la semaine à une nouvelle étape sur son chemin de vie, sans projet, donc avec des peurs qui remontent naturellement devant ce "rien" devant elle. Lors des trois consultations précédentes nos échanges lui avaient permis de retrouver la confiance par un nouveau regard porté sur les manifestations physiques liées à ses crises d'angoisse et sur les événements de sa vie ayant laissé des empreintes limitantes. Là n'est pas le sujet mais je situe une partie du contexte.

Ce jour-ci Mélanie décide de s'assoir sur le matelas au lieu du fauteuil qu'elle avait jusqu'à présent choisi. Elle n'a pas dormi de la nuit et depuis le début de la semaine, pour ne pas trop sentir le vide, elle a été dans le faire. Elle est très fatiguée d'autant que des rêves nocturnes (de nettoyage) très désagréables l'ont beaucoup perturbée.

Je lui propose donc d'expérimenter le rêve éveillé dans lequel je vais l'accompagner par ma présence qui va la rassurer pour qu'elle puisse évoluer dans la confiance.

"Je vois rien. je ressens rien. mais je suis bien. ... Je suis en train d'essayer d'avancer vers une porte mais je ne la vois pas. c'est tout noir. ... je bouge pas. j'ai l'impression que je suis bloquée. clouée. ... c'est moins lourd. mais je vois rien. ... y a rien. y a rien mais c'est plus clair. ... j'essaye d'avancer mais c'est comme si on me retenait par les pieds. au niveau des mollets. ... j'essaye d'avancer comme si j'étais sur des skis. avec les bras et les batons.... et je me dis que j'y arriverai. ... j'arrive dans une descente. je me laisse glisser en slalomant. je vois toujours rien... mais j'ai la sensation que c'est  plus facile. ...je suis devant un lac. je peux plus avancer. ... je ne le visualise pas très bien. je vois juste l'eau qui m'empêche d'avancer. ... je sais pas comment faire... je sais nager mais l'eau est trop froide ... je peux faire le tour mais  il a l'air immense ... je viens de trouver une barque. je monte dedans et je commence à pagayer. c'est agréable ... je vais doucement pour en profiter... j'ai plus d'image."

En le lisant ce rêve semble court, rapide mais il a duré plus d'une demi-heure, c'est dire que pour sortir de la condition de chenille  il faut persévérer, avoir la volonté et le désir profond de se libérer.

Et la barque est là, comme par hasard. Mélanie a maintenant conscience qu'elle peut mener sa barque. A suivre ...

NB: je n'ai suggéré aucune des images.