Rapaces

C'est, j'ai failli  écrire "amusant" mais c'est au contraire très pathétique, donc je vais dire "intéressant" de constater qu'il ne se passe pas une semaine sans que les médias ne trouvent une nouvlle proie sur laquelle se jeter et dont ils vont se nourrir, harceler tant que rien ne les fera quitter ce morceau pour se jeter sur un autre, plus frais, plus croustillant, plus gros, plus gênant, plus beau, plus faible aussi parfois.

Et nous, public, auditeur, lecteur, apparemment nous aimons cela puisqu'ils continuent à nous en fournir, de nouvelles pièces de choix. C'est donc qu'elle nous nourrissent aussi.

Voici un exemple en dehors de l'actualité médiatique mais qui illustre de façon décalée (j'aime bien le décalage, vous l'avez peut-être noté, dans les photos particulièrement) ce fonctionnement :

Vous avez sans doute vu si vous revenez sur ce blog une photo de goélands qui se jetaient sur les poissons morts jetés dans le port par une employée de ce port près de chez ma mère dans le Finistère (sud). Ce "spectacle" était destiné à des personnes handicapées installées sur le bord du quai et auxquelles nous nous sommes jointes. C'était en effet assez fascinant de voir ces goélands (on dit "petit goéland" en Bretagne - peut-être aussi ailleurs - à quelqu'un, à un enfant, qui se jette sur la nourriture...) se donner des coups d'ailes, se battre pour attraper les poissons.

Vous avez bien lu le mot "fascinant" !

Ces proies-là étaient mortes. Un poisson hors de l'eau meurt vite comme vous le savez et c'est la survie d'un oiseau que de se nourrir ainsi, mais nous sommes restés regarder, conscients et intéressés par les mécanismes en oeuvre dans ce spectacle plutôt violent.

Chez les humains que nous sommes censés être, nous sommes largement pires que des rapaces (et les goélands ne sont pas des rapaces me semble-t-il). Nous (enfin, pas moi j'espère) nous jetons sur des proies même pas mortes. Un comble non ?

J'ai été une proie. J'ai dérangé (cf messages plus haut / harcèlement). J'ai été, ce que certains pourront appeler, "victime".

Et j'ai surtout beaucoup appris. A l'école de la vie, souvent plus enrichissante que l'école "normale", soit on apprend de ses épreuves pour évoluer, soit on va avoir besoin de nourriture "morte" pour continuer à vivre. Vous constatez comme moi que les ragots, les rumeurs, les accusations, ... toutes ces choses moches font apparemment les choux gras d'énormément de monde. Peut-on penser qu'on peut évoluer quand c'est dans cette énergie que l'on baigne ?

C'est l'opportunité pour chaque 'victime" de s'interroger sur ce qui l'a amenée à vivre cette situation, de mettre en adéquation ses valeurs, ses richesses profondes avec l'expérience qu'elle vit, une opportunité que l'on pourrait considérer comme un cadeau de la vie, de l'Energie Divine universelle, pour évoluer sur le plan de l'âme sur son chemin de lumière.