Aujourd'hui, sous l'angle du karma

(Désolée, on ne part pas en voyage en Inde * aujourd'hui comme vous vous attendiez. Départ différé ! Mais on va être dans le karma, ça sonne indien non ? Et on n'a pas tout ce qu'on veut quand on veut, vous devriez le savoir je pense, enfants gâtés que vous êtes ...)

J'adore la mode depuis toujours. D'ailleurs mon premier achat avec mon premier salaire fut une machine à coudre Eglantine de Thimonier que j'ai encore. Grâce à elle je reproduisais les modèles de 100 Idées et passais beaucoup de temps dans les boutiques de vente de coupons. Une de mes soeurs tricotait les modèles jaquart et aux points irlandais très à la mode à l'époque. Elle tissait aussi. J'admirais sa patience et sa créativité car pour les idées, 100 Idées était exceptionnel mais pour les explications ...

J'en ai gardé plein de numéros dont je ne me résouds pas à me séparer tellement ils représentent pour moi une époque de légèreté et pourtant j'étais loin d'être hippy. D'ailleurs la mode baba cool, celle que les européens que nous sommes pensent de bon ton de porter notamment en Inde encore actuellement me paraît inappropriée à notre époque, ici du moins. C'est vrai que là-bas, l'énergie du lieu étant différente, ces vêtements rentrent dans le cadre. Si cette mode était "juste" dans les années 70, la société a évolué depuis. Et  heureusement que les créateurs, surtout dans ce domaine d'expression qu'est la Haute Couture, illustrent cette évolution. On l'a vu avec les créations de Paco Rabanne, Courèges, notammant qui contrastaient avec le le côté bohème en préparant, en initiant, l'entrée dans une époque qui allait demander de nous structurer.

                                                      

Ce matin, j'ai allumé la télévision et suis tombée sur la 2 au moment où était présenté un très beau résumé de la Fashion Week. Les modèles étaient sublimes. Le choix des créateurs y était pour quelque chose bien sûr mais il me semble que cette année, j'ai ressenti plus de réalisme dans leur thèmes et dans la façon de les traiter avec beaucoup plus de simplicité et  de fluidité (l'élégance, selon mes critères).Tout ce dont on a besoin en ce moment. Les mannequins de Sonia Rykiel étaient souriantes et légères et même Karl s'était mis sur le mode nature ! Comme quoi ...

J'arrête car je n'ai aucune compétence de rédactrice de mode. Mais j'aime bien réfléchir sur ce que je vois et qui m'interpelle.

Où est le karma là me direz-vous ? pas dans grand chose pour le moment mais ça démarre. (Serions-nous en train de commencer le voyage ? Je ne sais jamais où un mot, un pas, va m'amener. Pas très confortable, mais je lâche prise. On verra bien.)

Je trouve que le côté esthétique de la vie devrait être davantage valorisé. Avez-vous remarqué que si nous sommes dans un environnement harmonieux, propre, il ne nous viendrait pas à l'idée de jeter le moindre angle bouchonné de page d'agenda par terre ? Dont acte : on est fragile. Si l'autre s'en fiche, pourquoi je me prendrais la tête moi à faire des efforts. Et bien si mes amis, sinon vous allez renforcer vos karmas ! Et plus vous ne ferez pas en sorte de rectifier vos mauvaises manières et plus vous ne pourrez pas évoluer dans le "bon sens" (NB: mettez cette phrase dans le sens positif ce sera plus compréhensible). Autrement dit, si je constate que je déraille, ce serait idiot de rester là bancale et coincée. J'ai tout à gagner en retournant sur la voie. C'est plus clair là ?

C'est la même chose dans d'autres domaines comme le langage, le comportement. Je trouve qu'on atou à gagner à être propre, élégant. Et pour ça pas besoin de moyens financiers, c'est dans la tête, c'est en nous, si on le veut bien.

C'est pour cela que je trouve que, quand on se rend compte, que l'on a conscience que l'on fait ou que l'on a fait des "erreurs" (je pense là à l'actualité sur le tourisme sexuel), il est important de rectifier. De ne plus se mentir.

On fait tous des erreurs (plus ou moins graves), et c'est grâce aux conséquences qu'elles engendrent que nous avons la possibilité de régler nos karmas.

Par contre (je ne dis pas "en revanche" qui est le terme à la mode), ce qui est dommage et surtout très grave, c'est que lorsque nous nions le fait d'avoir déraillé, ou que nous rendons responsables ou accusons les autres, pour nous protéger ou nous défendre, nous renforçons nos karmas alors le but de la vie, de notre incarnation, est de nous libérer, de nous alléger de ces énergies "moches" reliées aux mémoires transgénérationnelles (ou karmiques) inscrites dans notre inconscient. C'est seulement dans la clarté, que l'on peut avancer. Sans lumière comment continuer sereinement ?

Vous comprenez ma façon de voir ce que recouvre ce mot de karma ?

Je vais vous donner encore un exemple très différent et vous verrez que l'on peut parler et parler pendant des heures sur ce sujet tellement il englobe toute les situations de notre vie (attention, je ne détiens pas la vérité ! Ce que je dis là n'engage que moi et cela vous parle ou non. Nous sommes libres d'avoir des points de vue très différents, heureusement.) :

Ma grande, dont la petite est gardée par une dame adorable dans une famille dans laquelle règne l'amour, m'appelle hier pour m'informer que M., leur fille, allait rentrer dans une unité de soins palliatifs. M. a eu 20 ans cet été. Je la connais depuis ses 10-12 ans et des liens se sont créés naturellement entre nous. Sans doute des liens karmiques car ma petitounette semblait être prédestinée à être gardée chez eux tellement leur relation est évidente. Ma petitounette a son "rôle" à jouer dans ces moments cruels qu'ils vivent. Elle a 1 ans et ressent (je l'ai constaté) la souffrance des personnes qui l'environnent. Et elle c'est le rayon de soleil qui dynamise la lumière qui faiblit au fur et à mesure que la souffrance de M. devient de plus en plus insupportable.

M. est elle-aussi un vrai rayon de soleil. Je peux même dire un ange. Un exemple de courage et de lucidité pour les jeunots qui ne sont préoccupés que par le dernier gadget à la mode (vous voyez qu'on est très loin de ma page "mode"). Quand elle pouvait encore aller en classe, elle leur a parlé, avec son coeur, son humour, sa conscience, et ses connaissances médicales (elle a fini par en savoir des termes techniques médicaux sur le cancer) et a touché, je me souviens qu'elle l'avait remarqué, le coeur des autres élèves.

J'ai téléphoné à sa mère et cet appel, d'après ma fille tout à l'heure, lui a fait du bien. Je pense qu'il lui a permis de prendre du recul, de prendre sa souffrance, de l'accueillir sans se juger. Parce que la relation avec une personne qui souffre n'est pas facile. Parce que la souffrance peut nous amener à avoir des mots, des postures, des comportements que l'on peut voir, seulement avec de la distance, comme inadaptés, injustes. Surtout ne pas se culpabiliser, surtout ne pas se faire du mal.

"Qu'est-ce qu'on a fait pour mériter ça, pour vivre ça ?" c'est toujours la question que l'on se pose.

Mais rien, vous n'avez rien fait de mal. Cette situation était prévue dans le plan divin. Mais vous ne pouvez pas le dire, tout le monde n'est pas prêt à le comprendre. Elle était inscrite quelque part. Mais  pour quoi ...

Et que ce soit cette jeune fille, que ce soit ses parents, que ce soit vous, moi, tout le monde a un plan d'incarnation. On ne le connait pas, on apprend progressivement mais il est caché dans les recoins de notre inconscient et ce sont les expériences de la vie qui nous amènent à le découvrir peu à peu et en travaillant sur soi.

Ce que nous vivons n'a que pour but de nous amener, éventuellement, à évoluer, si on a le niveau de conscience pour, le courage de, l'envie aussi.

Je ne vais pas vous en dire plus sur la vie de M. mais, depuis sa naissance, on pouvait constater qu'elle ne s'était pas "choisi" un chemin de vie facile sur lequel elle avait à se libérer des karmas lourds des générations qui l'avaient prédédée. C'est terrible de dire cela quand on reste sur le plan de conscience terrestre habituel mais si vous vous situez sur le plan de l'âme, vous comprenez.

Là encore se libérer d'énergies blocantes du passé permet de faire la clarté, de développer sa lumière. Mais à quel prix ...

Et j'ai été surprise de constater combien l'échange téléphonique que j'ai eu avec sa maman hier m'a bouleversée. Donc, je me dis que même si on pense avoir une conscience, n'ayons pas peur des mots, cosmique, heureusement que l'on a encore des émotions et des sentiments humains. Et heureusement aussi que mon compagnon était là (il la connait bien tellement je lui en parle depuis des années mais pas physiquement), a été lui-aussi touché, et nous sommes allés évacuer le trop plein sous une pluie diluvienne en marchant sous les arbres des allées du parc d'un bon pas trempé.

Karmas lourds, règlements karmiques difficiles.

Partir en mourant, passer ... un moyen de faire le nettoyage des énergies liées à ces mémoires ?

La mort, une libération ?

Quand on souffre autant, je pense que oui.

(Je reviendrai un jour sur ce que je pense être le sens de la maladie parce que depuis dimanche après midi, il y a une qui passe chez moi)

Pour finir dans la légèreté :

* : par ces photos prises au Tamil Nadu, je vous ai quand même fait anticiper l'énergie du voyage !

PS : je suis habillée comment ? quand j'ai commencé à rédiger, en ti-shirt et caleçon (on dit legging now, ça fait moins "ordinaire") et maintenant en jupe noire Dior (vous auriez refusé une invit à une vente privée vous, honnêtement ?), débardeur Carrefour d'un vert assorti à celui de mon gilet Lacroix (Val d'Europe, au moment des soldes, est à faire).

Comments

[Louise Marie]

Coucou Martine,

Alors maintenant si nous faisons de la transmission de pensée .....où va t-on ?? Je vous appelle la semaine prochaine. Bon week end